CONTEXTE ET OBJECTIF :
Lors du premier semestre 2024, la Belgique prendra la présidence du Conseil de l’UE, la dernière avant les élections européennes et nationales. Dans le cadre de cette présidence la Belgique a souhaité associer ses citoyens dans les réflexions qui doivent dessiner l’Europe et son futur. Le gouvernement a donc invité 60 citoyens à venir échanger sur ce que signifiait l’intelligence artificielle pour eux et ce qu’ils attendent de l’Union Européenne à ce sujet pour sa prochaine mandature. Il s’agit d’une technologie émergente qui bouscule de nombreuses réalités et sur laquelle l’Union Européenne souhaite donner un cadre et un cap. Les résultats du panel de citoyens ont été partagés avec les institutions européennes mais également les nombreux acteurs qui travaillent sur ce sujet.
Modalités de la mission
- Conception de la méthodologie de travail
- Liens et briefing avec les personnes ressources
- Facilitation et animation du panel
- Comptes-rendus, livrables
- Intégration du panel citoyen dans le cadre d’une présidence européenne
Valeur ajoutée de la démarche
- Premier panel citoyen dans le cadre d’une présidence européenne
- Processus fédéral et bilingue
- Première fois qu’un panel citoyen aborde le sujet de l’intelligence artificielle, un sujet technique mais qui renvoie surtout à des grands enjeux de société
- Les membres du panel ne vont pas établir une liste de recommandations mais une vision citoyenne sur ce qui est désirable et non désirable pour le développement de l’intelligence artificielle
EN CHIFFRES
Résultats
Les discussions entre membres du panel ont débouché sur 9 messages clés sur le futur développement de l’intelligence artificielle en Belgique et en Europe. Ces messages touchent différents aspects de la société : l’économie, l’environnement, les relations humaines, la sécurité. Elles partent à chaque fois d’un constat partagé par les citoyens et citoyennes et se déploient ensuite sous forme de vision, la manière dont ils souhaiteraient que l’intelligence artificielle se déploie dans le futur, avec parfois des pistes à explorer pour les décideurs. Il ne s’agit donc pas de recommandations techniques sur le fonctionnement de cette nouvelle technologie, ni de mesures très concrètes que les décideurs devraient appliquer immédiatement, mais plutôt une direction à suivre.
Le panel appelle à une stratégie ambitieuse pour le déploiement de l’IA en Europe, l’incitant à investir et communiquer sur les opportunités possibles. Dans cette transition, il faudra s’assurer que l’humain garde un rôle essentiel et que l’intelligence artificielle vienne le soutenir et non le remplacer. Une attention doit être faite pour l’impact environnemental et social que peuvent avoir les nouveaux outils utilisant l’IA. Les membres du panel ont également par deux fois été plus strict que l’IA Act, la récente législation européenne sur l’intelligence artificielle, sur laquelle ils avaient été informés-. C’est notamment le cas sur la question des deepfakes, qui sont à considérer comme un risque majeur selon les citoyens, ainsi que sur la place de l’humain dans la prise de décision par une IA (le principe de « human in the loop »).