Projet de recherche sur les écosystèmes d’eau - AWARE

Date
1 Juin 2009 - 30 Novembre 2011
Client
Commission européenne
Intervention
Préparation et animation d’ateliers citoyens (locaux et européens). Accompagnement à la finalisation d’un avis citoyen pour relier la recherche à l’action publique. Diffusion d’une enquête en ligne auprès des acteurs locaux concernés.
Le projet a été réalisé dans le cadre de l’Engagement européen pour le développement durable. Objectifs : répondre aux problèmes de la détérioration des écosystèmes d’eau (en particulier le long des côtes, avec le développement de « zones mortes » sur les côtes) ; identifier les modes de consommation et de production (conduisant à une pollution des eaux côtières) et appréhender le manque de politiques publiques intégrées sur un territoire (tenant compte des points de vue des chercheurs, des décideurs et des citoyens). Il y a donc un enjeu de changement de comportement et de perception sur les systèmes écologiques et leur gestion.

CONTEXTE ET OBJECTIF :

Le projet AWARE, financé par la Commission européenne (CE) au titre du septième programme-cadre (7e PC), a développé et testé une nouvelle manière de connecter les scientifiques, les citoyens et les décideurs politiques afin d’améliorer l’efficacité de leur participation et de leur coopération dans la science de l’eau.

Le projet met l’accent tout particulièrement sur des zones côtières, à la fois sur les eaux de transition dans les estuaires qui sont en partie salées du fait des fleuves d’eau douce qui se jettent dans la mer ; et les eaux côtières, situées à 10km de la côte. L’idée est de générer des liens entre la recherche existante (pluridisciplinaire) et les politiques publiques au travers du concept de « gestion intégrée et adaptative des écosystèmes » (développé aux USA dans le domaine de la gestion des ressources naturelles et des parcs naturels).

L’idée est de réaliser trois études de cas de construction participative de scénarios dans différentes régions côtières d’Europe. Sur chacun des trois sites pilotes, chacun des groupes (les chercheurs, les décideurs et le public) doit étudier et analyser des scénarios de détérioration des zones côtières et les différentes mesures possibles pour endiguer ou freiner cette détérioration. Il s’agit d’anticiper les problèmes et de faire des propositions de solutions, en partant de la recherche scientifique existante sur le sujet.

3 sites ont été retenus :

  • La zone côtière du Golfe de Riga, à l’est de la mer Baltique (Estonie et Lettonie) : c’est un des bassins les plus pollués de la mer Baltique. Les gouvernements concernés se sont mis d’accord sur un plan de restauration de l’écosystème mais il est jugé aujourd’hui trop coûteux par rapport aux résultats qui peuvent être obtenus. L’idée est qu’une meilleure intéraction entre les chercheurs, les décideurs et le public sur ce site permettrait de monter des services moins coûteux pour la réhabilitation du Golfe.
  • Les bassins de la Seine, de la Somme et de la Schelde ainsi que la zone côtière sud de la Mer du Nord (France et Belgique) : c’est une des zones les plus densément peuplées et industrielles d’Europe. L’agriculture y est également intensive. De nombreux fleuves se jettent dans les eaux de la mer du Nord. La qualité de l’eau y est très mauvaise.
  • Le Delta du Pô et la Lagune de Goro (Italie) : le Pô est le plus long fleuve d’Italie et il traverse de nombreuses grandes villes du nord de l’Italie. A son embouchure, la culture des moules et des coquillages y est prédominante (sur plus d’1/3 de la surface de la lagune de Goro) tout en étant contrôlée. Le développement durable de la Lagune dépend de l’équilibre qui doit être trouvé entre la culture ostréicole, la protection du site et le développement d’autres activités.

Objectifs attendus des études de cas :

  • Echanger les différents points de vue, problèmes et contraintes identifiés sur chacun des sites.
  • Produire des scénarios pour un usage et une qualité durable de l’eau sur ces zones côtières.
  • Une meilleure et plus grande utilisation des résultats existants de la recherche sur l’eau pour faciliter la formulation et la mise en œuvre de politiques de gestion durable de l’eau dans ces zones.

MODALITés de la mission:

En tant que spécialiste de l’animation d’ateliers participatifs en France et en Allemagne, le rôle de Missions Publiques au sein de ce projet a été de :

  • Préparer un rapport sur cette recherche, notamment dans les 3 sites concernés, qui sera utilisé pour informer les différents acteurs des panels. Ce rapport doit avoir « digéré » les éléments identifiés en matière de recherche, de manière à les rendre compréhensibles pour les citoyens ordinaires des panels.
  • Identifier et contacter des parties prenantes locales pour la mise en œuvre des projets pilotes et pour la mise en réseau, environ 15-30 personnes. C’est aussi pointer la gouvernance locale et les jeux d’acteurs sur chaque site étudié.

En ce qui concerne la mise en œuvre des 3 études de cas, Missions Publiques organise plusieurs ateliers :

  • 1er atelier regroupant les 30 citoyens + des scientifiques. Information/formation sur la recherche existante et préparation de leur participation aux ateliers dans chacun des sites étudiés. Sur chacun des 3 sites, ateliers avec les 10 citoyens locaux + les autres acteurs. Et conférences locales finales.
  • 2ème atelier regroupant les 30 citoyens + des scientifiques + des décideurs et des acteurs de l’eau (15 à 30 personnes).
  • Et une conférence finale dans une institution européenne, de présentation des résultats et de recommandations sur la façon de connecter la recherche aux décisions et politiques publiques sur l’eau, avec une plus grande prise en compte du public.

PARTENAIRES :

13 partenaires, en Italie, France, Norvège, Allemagne, Autriche, Suède et Belgique : ISIS (Italie), ADELPHI (Allemagne), ICCR (Autriche), Institute for environment and sustainability (au niveau européen), Université Pierre et Marie Curie (France), Université libre de Bruxelles – laboratoire d’écologie des systèmes aquatiques (belgique), Université de Sienne – département de l’ingénierie de l’information (Italie), Université de Parme – département des sciences environnementales (Italie), Centre de recherche polytechnique de Milan (Italie), Provincia di ferrara, service environnement (Italie), Bioforsk – the norwegian institute for agricultural and environmental research (Norvège) et Uppsala University (Suède)

ressources :

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