CONTEXTE ET OBJECTIF :
Le 20 février 2022, le journal Informer, le plus largement lu en Serbie, a fait la une avec une fausse information prétendant que l’Ukraine avait lancé une attaque contre la Russie. Pendant la pandémie de COVID-19, la population macédonienne a été confrontée à grande échelle à des informations erronées concernant à la fois l’origine du virus et les prétendus risques associés au vaccin. Toujours pendant la pandémie, le Premier ministre albanais a accusé à tort la police espagnole d’utiliser la violence contre des manifestants COVID-19, en utilisant une vidéo montrant en réalité une manifestation en Algérie.
Il est devenu évident dans ce contexte que la lutte contre la désinformation ne peut pas se limiter aux mesures légales, mais doit être abordée comme un défi social exigeant un dialogue impliquant divers acteurs. Le Ministère fédéral des Affaires Étrangères allemand agit à l’échelle nationale et internationale pour détecter et surveiller la désinformation, financer des projets de recherche, et autonomiser les citoyens pour faire face à cette menace.
C’est dans cette optique que s’inscrit « From Fake to Check », une initiative coordonnée par Missions Publiques. Le projet vise à réunir des groupes de citoyens pour une journée de délibération sur la manière de lutter contre la désinformation dans leurs pays. Avec le soutien d’experts, les participants élaboreront des recommandations à l’intention des décideurs.
Dans cette perspective, « From Fake to Check » réunit quatre organisations des Balkans occidentaux : l’IDMC (Albanie), le Zip Institute (Macédoine du Nord), la New Social Initiative (Kosovo), et Civic Initiatives (Serbie). Ces partenaires, soutenus par Missions Publiques, mobiliseront leur expertise et leur connaissance du terrain pour mettre en œuvre le projet au niveau local.
Financé par
MODALITES DE LA MISSION
Missions Publiques coordonne et soutient les capacités des partenaires locaux, créé les matériaux d’information, organise les sessions de renforcement des capacités en ligne et apporte aux partenaires un soutien continu. De plus, nous concevons la méthodologie du processus qui sera mise en œuvre par les quatre partenaires. Enfin, nous nous engageons à capitaliser les résultats. Cela implique l’analyse des données quantitatives et qualitatives provenant des rapports élaborés par nos partenaires locaux. De plus, nous mettons en place une stratégie d’impact qui vise à influencer les niveaux local et européen en utilisant les résultats de notre initiative.
Valeur ajoutée de la démarche
Elle habilite les résidents locaux à s’engager activement en tant que citoyens, créant un espace pour des discussions essentielles et renforçant la démocratie participative dans une région où ces pratiques sont moins courantes. Ces dialogues contribuent à accroître la sensibilisation aux problèmes de désinformation, à encourager des débats ouverts, à renforcer les liens communautaires et à promouvoir une culture de participation civique à long terme. Les partenaires locaux mettent en œuvre ce projet à l’échelle locale en utilisant leur expertise.
En chiffres
"Le contexte politique est difficile - corruption, polarisation et fracture politique... Néanmoins, l'idée de la participation citoyenne est bonne. C'est comme si on donnait un micro au peuple pour contrecarrer.
– Partenaire local, lors d’une session de formation.