Bruxelles : l’économie de partage au cœur de l’Assemblée citoyenne

L’Assemblée citoyenne pour le climat de Bruxelles s’apprête à entamer son 3ème cycle. Mi-février, près d’une centaine d’habitantes et d’habitants vont participer à cette démarche initiée il y a 3 ans par le Gouvernement de la région. Après l’habitat et l’alimentation, l’Assemblée se penchera sur la place du partage et de la collaboration dans nos modes de consommation et de production.

Comment ce sujet a-t-il été choisi ? Déjà, le thème est défini par les participant-e-s du cycle précédent. Le principe est le suivant : un groupe de volontaires définit 3 sujets jugés prioritaires à traiter par l’Assemblée citoyenne. 3 personnes en charge de ces sujets au sein de l’administration leur en présentent les enjeux et ce qui est déjà en cours de réflexion ou de réalisation. Un seul thème est retenu par les citoyens, l’expert revient et le sujet est approfondi avec les points intéressants à traiter. C’est une des particularités de ce processus permanent(1). La question que cette nouvelle Assemblée va devoir traiter est donc « Quelle place pour le partage et la collaboration dans nos modes de consommation et de production à Bruxelles d’ici 2050 ? » et les participant-e-s ont 5 journées pour y répondre.

Pourquoi ce sujet ? Aujourd’hui, nous possédons de nombreux biens matériels : voitures, machines à laver, perceuses etc. Ces objets sont pourtant souvent sous-utilisés. Autre constat : fabriquer ces biens requiert l’utilisation de ressources naturelles, en grande quantité. Certaines de ces ressources se raréfient. Pouvons-nous continuer à consommer autant qu’avant ? Sans doute pas. Nous avons également à notre disposition des jardins, des garages, des toits, etc., des espaces également sous-utilisés si on prend le critère de l’accès à l’ensemble de la population.

Pour faire face à cette pression écologique, des Bruxelloises et Bruxellois mettent en place des initiatives de partage et de collaboration. L’atelier Micro Factory met en commun des outils pour 120 personnes, dont 50 dédiés à un usage professionnel. Autre exemple : dans le co-working Level Five, les espaces (salles de réunion, cuisine, toilettes, locaux techniques, etc.) sont partagés entre les utilisateurs. Si chaque loueur devait avoir ses propres espaces, on estime que cela couvrirait 20 à 30% de surface en plus. Les émissions évitées s’élèvent ainsi à 780 tonnes de CO2 : l’équivalent de 200 allers-retours Paris/New York.

Ces initiatives encore marginales sont-elles souhaitables pour (et par) tout le monde ? Sont-elles facilement réplicables ? Si oui, comment ? Comment concilier économie et écologie ? Jusqu’où sommes-nous prêt-e-s, individuellement et collectivement, à mettre en commun ? Qu’attend-on des actrices et acteurs privés et publics ? Toutes ces questions – et bien d’autres – seront débattues dans les prochaines suivantes.

Pour aller plus loin :


(1) Autre particularité : le suivi des recommandations citoyennes. Un comité – un groupe de volontaires – est en effet de suivre la prise en compte ou non des propositions par le Gouvernement (les différents ministères et administrations). Un an après la remise de l’avis, le Gouvernement s’engage à expliquer les choix qui ont été faits : les propositions retenues et le calendrier de leur mise en œuvre et les propositions abandonnées et pourquoi.
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