Avant-dernier stop de notre voyage dans le temps avec ce qui a constitué une première en France : la Convention citoyenne pour le climat ! C’est en avril 2019 que le président de la République l’annonce. Issue du Grand débat national – lui-même né de la crise des Gilets jaunes – cette initiative a été portée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le mouvement des Gilets citoyens.
La CCC (c’est son petit nom) a réuni 150 citoyennes et citoyens tirés au sort, représentatifs d’une diversité de la société française, pour élaborer des propositions afin « d’atteindre une baisse d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 dans un esprit de justice sociale ».
Pour organiser tout ça, le CESE a pu compter sur un comité de gouvernance composé d’expert-e-s techniques et juridiques, de fact-checkers, de chercheur-euse-s et de professionnels de la participation dont nous avec Eurogroup et Res publica pour l’appui stratégique et méthodologique aidés d’Harris Interactive pour le recrutement. Notre mission : assurer la bonne tenue des 7 sessions de 2,5 jours à 3 jours (animation, formation, et facilitation). C’était sans compter sur l’imprévu de l’année 2020 : le Covid ! Une session a dû se dérouler en ligne, une première à cette échelle avec autant de participant-e-s et d’invit-é-s. Et un véritable défi méthodo pour nous ! En juin 2020, 149 propositions sont enfin remises au président dont certaines seront intégrées dans la loi « Climat et Résilience ».
Couverture médiatique, mise en lumière de la démocratie participative, renforcement du CESE comme chambre de la participation citoyenne, démonstration de l’engagement et de la capacité des citoyen-ne-s à s’emparer de sujets complexes… On en pense ce qu’on en veut, mais il y a clairement eu un avant/après CCC en France.
©Anne Vanwynsberghe