Archives des numérique - Missions Publiques https://missionspubliques.org/tag/numerique/ Thu, 21 Apr 2022 13:38:00 +0000 fr-FR hourly 1 https://missionspubliques.org/wp-content/uploads/2020/02/favicons.png Archives des numérique - Missions Publiques https://missionspubliques.org/tag/numerique/ 32 32 « Les algorithmes ne sont pas à condamner, les seuls responsables sont ceux qui les conçoivent » https://missionspubliques.org/les-algorithmes-ne-sont-pas-a-condamner-les-seuls-responsables-sont-ceux-qui-les-concoivent/ Wed, 09 Mar 2022 16:37:23 +0000 https://missionspubliques.org/?p=6349 L’article « Les algorithmes ne sont pas à condamner, les seuls responsables sont ceux qui les conçoivent » est apparu en premier sur Missions Publiques.

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Le premier d’une série de 24 hackathons a eu lieu à Paris du 5 au 8 mars, dans le cadre du projet européen Equals mené par Missions Publiques et en partenariat avec Willa et Maddyness. Les participantes, de paris et de sa banlieue, se sont déplacées pour montrer leur talent et leur passion pour la construction de solutions inclusives pour les minorités de genre.

La mission des participantes était claire : proposer des solutions innovantes pour l’inclusion des minorités de genre dans la prise de décision.

Selon une enquête préliminaire, plus de 40 % des participantes au hackathon avaient peu ou pas d’expérience en matière de programmation avant de participer au hackathon, et 30 % supplémentaires avaient peu ou pas du tout d’expérience en numérique. Le hackathon Equals EU a offert à ces participantes motivées des ressources éducatives de haute qualité pour leur permettre de se lancer dans l’innovation, tout en intégrant une approche intersectionnelle dans leur processus de réflexion. En éduquant les nouvelles venues dans le domaine et en inspirant et accélérant la croissance des habituées, ce hackathon a pu mettre en évidence le large éventail de personnes talentueuses qui travaillent à faire évoluer l’écosystème de la tech et du numérique dans une direction inclusive, intersectionnelle et diverse.

Nous sommes ravies d’annoncer le projet lauréat : AETHIQUE , un algorithme non discriminant, sans biais cognitif, qui favorise l’accès à l’emploi des minorités de genre. La devise du groupe : « Les algorithmes ne sont pas à condamner, les seuls responsables sont ceux qui les conçoivent ».

Leur solution en quelques mots. Dans plusieurs domaines de nos vies et sociétés (RH, finance, communication, éducation …), nous déléguons de plus en plus de décisions à des algorithmes d’intelligence artificielle. Alors que les statistiques montrent que ces décisions discriminent des groupes d’humains. Pourquoi ? 78 % des algorithmes sont conçus par des hommes, blancs et cis-genre. L’intelligence artificielle qu’ils créent reflète leurs biais cognitifs, leurs subjectivités et leurs visions du monde. L’efficacité de l’intelligence artificielle peut et doit être évaluée autant sur des critères techniques et économiques que sur des critères d’inclusion et de non-discrimination. IAETHIQUE propose donc de scanner les systèmes utilisant des programmes d’IA et de les réparer en prenant en compte cette notion d’inclusion de genre. « Nous nous battons pour une IA juste et inclusive. »

L’équipe gagnante qui aura terminé avec succès le programme d’incubation de six mois sera invitée à postuler pour une place entièrement financée dans l’école d’été de développement professionnel et le bootcamp de leadership EQUALS de trois semaines qui se tiendra en juin 2023. L’école d’été se tiendra à Genève, en Suisse, et se terminera à Valence, en Espagne.

Merci aux juges et aux expertes  Nolwen Le Chevalier Elodie FREITAG Xuan-Vi Tran Lauren Lolo Nathalie Coulibeuf Audrey Saunion Lina Olivares  ainsi qu’aux participantes qui ont fait de ce hackathon un succès.

#EqualsEuHackathons

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Réalité virtuelle, un levier pour l’inclusion et la sobriété ? https://missionspubliques.org/realite-virtuelle-un-levier-pour-linclusion-et-la-sobriete/ Wed, 08 Dec 2021 17:56:33 +0000 https://missionspubliques.org/?p=5475 L’article Réalité virtuelle, un levier pour l’inclusion et la sobriété ? est apparu en premier sur Missions Publiques.

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Participation numérique ? Oui, si elle incarne des valeurs https://missionspubliques.org/participation-numerique-oui-si-elle-incarne-des-valeurs/ Wed, 08 Dec 2021 15:17:31 +0000 https://missionspubliques.org/?p=5485 L’article Participation numérique ? Oui, si elle incarne des valeurs est apparu en premier sur Missions Publiques.

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Une approche inclusive pour que les minorités contribuent à leur avenir numérique https://missionspubliques.org/une-approche-inclusive-pour-que-les-minorites-contribuent-a-leur-avenir-numerique/ Fri, 09 Apr 2021 09:05:26 +0000 https://missionspubliques.org/?p=3499 L’article Une approche inclusive pour que les minorités contribuent à leur avenir numérique est apparu en premier sur Missions Publiques.

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Née en Ouganda, Caroline Wamala-Larsson a été confrontée très tôt au manque d’accès à Internet des femmes qui l’entouraient. Aujourd’hui, elle est chercheuse spécialiste du genre et de la technologie en Suède au SPIDER Center, un organisme qui développe des solutions numériques en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud. Nous l’avons rencontrée dans le cadre de sa collaboration au projet européen EQUALS EU.

Missions Publiques. Quel est le parcours qui vous a amené à investir la recherche sur le genre et la technologie ?

Caroline Wamala-Larsson. En 1997, j’ai envoyé un mail pour la première fois et j’ai compris à quel point j’étais privilégiée. J’ai grandi dans différents pays d’Afrique australe et les membres de ma communauté n’avaient pas accès aux ordinateurs en particulier les femmes. J’ai donc commencé ma carrière en tant que comptable, et j’ai également été chargée d’enseigner l’utilisation des applications informatiques car j’avais une certaine aisance pour expliquer les choses de manière simple. Je me souviens encore avoir assisté à l’une de ces formations et être la seule femme de 24 ans dans une salle de 30 hommes plus âgés. C’est à partir de ce moment que j’ai décidé de m’engager pour que les femmes puissent bénéficier des mêmes avantages et « avoir accès au monde ». Et pour ce faire, je me suis penchée sur la sociologie de l’inégalité.

Par la suite, j’ai été admise dans un programme « Science, technologie et société » en Suède qui m’a permis de travailler pour la première fois sur les théories sociales et de genre. Cela m’a ouvert les yeux. J’ai poursuivi mes recherches après mon doctorat sur les expériences des femmes avec la technologie, en particulier au Swaziland (où je vivais et qui s’appelle maintenant Estwatini), puis en Ouganda, mon pays natal. Là-bas, j’ai passé beaucoup de temps avec des agriculteurs pour comprendre leurs pratiques en matière de recherche d’informations et la place du genre dans le domaine agricole. Quatre ans plus tard, j’ai eu le privilège de trouver un emploi au Spider Center situé à l’université de Stockholm. Son objectif est de développer des solutions TIC/numériques pour combler les écarts sociaux et transformer les communautés de sorte que la technologie soit une aide et non une solution en elle-même.

La majeure partie de notre travail se concentre sur la santé, l’éducation et ce que nous appelions autrefois la « démocratie » mais que nous appelons désormais la transparence et la responsabilité. Pourquoi ce changement de nom ? Parce que de plus en plus de plateformes numériques sont utilisées comme des outils de surveillance et les coupures d’internet sont devenues des moyens de pression et d’oppression. Lorsque vous parlez d’utiliser les TIC pour la démocratie, cela déclenche beaucoup de signaux d’alarme chez nos partenaires dans le monde entier. Nous avons donc changé le nom pour englober ce que nous faisons vraiment : construire un accès plus transparent à l’information publique (cela peut être aussi simple que demander un permis de conduire ou un certificat de naissance).

Nous pensons que l’utilisation des technologies numériques et, en outre, le recours à la recherche comme méthode de collecte de données pour comprendre les besoins des communautés et leurs réalités, sont d’une grande valeur pour la réalisation des objectifs de développement durable et de l’agenda 2030.

« Nous devons montrer où en est l’innovation sociale et la transformation numérique en Europe et dans quelle mesure les processus technologiques intègrent l’égalité des genres.

Caroline Wamala-Larsson

Chercheuse spécialiste du genre et de la
technologie à SPIDER Center (Suède)

Missions Publiques. Comment pensez-vous que nous devrions aborder l’équité raciale et de genre dans la technologie ?

Caroline Wamala-Larsson. Le monde de la technologie est dynamique et passionnant, mais n’inclut que très rarement les défis sociaux. Il est pourtant important de s’assurer que les algorithmes ne sont pas biaisés dans la manière dont ils sont créés. Pour s’assurer que ce n’est pas le cas, je crois fermement que le secteur de la technologie devrait être multidisciplinaire. Il est toujours bon d’avoir des sociologues intégré-e-s au process de développement technique : ils ou elles peuvent poser des questions auxquelles les spécialistes de la technologie, tels que les programmeur-euse-s et les développeur-euse-s, ne pensent pas forcément. C’est vrai pour les sociologues, les théoricien-ne-s de la race critique (« critical race theory ») mais aussi les spécialistes et les activistes du genre, etc. Ce sont les personnes auxquelles les organes de décision devraient s’adresser lorsqu’ils réfléchissent à des solutions pour l’ensemble de la société.

Si nous avions une approche inclusive du travail que nous faisons, les minorités contribueraient à leur propre avenir numérique. À cet égard, travailler sur le projet européen EQUALS EU avec Missions Publiques et d’autres membres du consortium est vraiment inspirant. Jusqu’à présent, la plupart des travaux ont été menés dans les pays du Sud. Aujourd’hui, nous aspirons à des activités incroyables dans la région européenne et cela apporte une autre perspective régionale à la transformation numérique.

 

Missions Publiques. EQUALS EU est un projet de recherche avec un consortium d’universités et d’acteur-trice-s du monde de la tech et du digital. Ce dernier vise à créer des processus créatifs faisant appel à l’intelligence collectif pour permettre l’inclusion des femmes et des minorités de genre. Quel sera votre rôle ?

Caroline Wamala-Larsson. Quelque-un-e-s de mes collègues sont allé-e-s à l’Internet governance forum (IGF) en 2019 et ont rencontré George Anthony Giannoumis (1) de l’Université d’Oslo qui était particulièrement intéressé par les recherches de SPIDER. Après avoir élaboré une proposition de partenariat phénoménale avec SPIDER, nous avons rejoint le consortium d’EQUALS EU. Je dirige donc le « work package » qui intègre l’aspect recherche dans le projet général. Le premier objectif est de comprendre le paysage européen et de savoir où en sont les écosystèmes numériques et de genre à l’heure actuelle. Nous devons montrer où en est l’innovation sociale et la transformation numérique en Europe et dans quelle mesure les processus technologiques intègrent l’égalité des genres. Notre mission est de fournir aux autres membres du consortium une photographie de la situation actuelle, afin qu’à partir de ces éléments, ils creusent des pistes et construisent les autres volets du projets (hackathons numériques, camps d’innovation etc.).

Si l’égalité dans le domaine de la technologie est notre objectif, nous devons absolument impliquer autant de groupes divers que possible. En ce sens, les processus délibératifs sont un bon moyen d’y parvenir : ils pourraient même être le moyen le plus efficace. Ces processus sont également intéressants pour comprendre pourquoi certains groupes n’utilisent pas certaines technologies. L’appréhender est indispensable pour ajuster nos réponses et répondre à leurs besoins. Le chemin n’est pas facile. Il faut du temps, des ressources et de l’argent pour recueillir des voix diverses. Mais c’est le seul moyen de les inclure et de cocréer ensemble des solutions.

Pour en savoir plus : Le projet EQUALS-EU

 

(1) George Anthony Giannoumis est un chercheur spécialisé dans les politiques et les pratiques technologiques. Il est un expert internationalement reconnu en matière de conception universelle des technologies de l’information et de la communication (TIC). Il dirige et participe à plusieurs projets de recherche et d’innovation à grande échelle basés dans plus de 17 pays dont EQUALS EU.

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Les 5 clés d’une délibération en ligne réussie https://missionspubliques.org/les-5-cles-dune-deliberation-en-ligne-reussie/ Fri, 06 Nov 2020 16:24:41 +0000 https://missionspubliques.org/?p=2965 L’article Les 5 clés d’une délibération en ligne réussie est apparu en premier sur Missions Publiques.

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La crise sanitaire nous oblige à imaginer de nouvelles modalités de travail, de rencontres avec nos ami.e.s et de loisirs « virtuels ». Dans notre champ d’activité – la participation citoyenne – où l’échange humain, incarné et sensible est la clé de voute des dialogues, cette adaptation n’est pas toujours évidente mais elle est indispensable pour la santé démocratique en période de confinement. Si le 100% en ligne n’est pas l’idéal absolu de la participation, il peut néanmoins être vivant, productif et amusant. Voici les 5 conseils pour une délibération en ligne réussie.

1) On « brise » la glace à distance

L’invitation envoyée aux citoyen.ne.s est très importante, d’autant plus si la délibération (convention citoyenne, jury citoyen, assemblée citoyenne…) se déroule en ligne.  La première prise de contact passe par la voix et le téléphone. Un mail ou un courrier explicatif, personnalisé avec des questions décalées peuvent permettre de « briser la glace » et de lever les éventuelles réticences des habitant.e.s sollicité.e.s, qui entrent ainsi dans le processus en amont. En prenant en compte ces informations en ouverture de la première session par exemple, l’ambiance est plus chaleureuse et moins solennelle et les participant.e.s sont plus à l’aise.

2) On prend en compte toutes les situations numériques

Le passage en ligne peut accentuer certaines fractures : celui de l’illettrisme numérique bien sûr, mais aussi des disparités d’outillage : pas de smartphone, d’ordinateur ou de tablette, mauvaise connexion etc. Le mail envoyé et l’échange téléphonique permettent de connaître ces situations et de s’adapter pour que ces personnes puissent participer : relai avec des associations sur place, prêt d’ordinateurs ou de tablettes, personne dédiée qui accompagnera la ou les personnes en difficulté tout au long de la démarche. Enfin, quelques jours avant le jour J, un autre contact est pris (mail et/ou appel téléphonique) pour expliquer comment utiliser Zoom par exemple. Grâce à des captures d’écrans, et à une expérience en conditions réelles, les participant.e.s appréhendent l’interface de cet outil : comment accéder à la plateforme via son mobile ou son ordinateur, comment activer ou désactiver son micro et/ou sa caméra, comment demander la parole et comment utiliser le chat pour interagir etc. Et l’appui personnalisé peut être ludique : proposer un apéro virtuel la veille de la rencontre à un petit groupe de participant.e.s pour faire connaissance autour d’un verre et apprivoiser ensemble la manipulation technique de la vision par un échange convivial et informel.

SPAIN PHOTOS ONLINE

3) On s’adapte à l’univers familier

Les démarches participatives se déroulent souvent en soirée ou le week-end. Quand on passe en ligne, il faut accepter que les participant.e.s (et les animateur.trice.s) soient le jour J dans leur chez-soi avec des enfants, des bruits d’animaux, qu’elles ou ils n’aient pas une pièce tranquille dédiée. Mieux vaut en sourire ensemble qu’en être gêné.e.s, et en faire une occasion de créer de la connivence et de la convivialité. Bienvenue dans la vraie vie… des citoyen.ne.s comme des organisateur.trices !

4) On varie les plaisirs

Pour ne pas s’épuiser et éviter l’effet spectateur, il faut bannir, encore plus qu’en présentiel les tunnels d’intervention et varier les rythmes. Et là, la technologie nous aide : distribuer la parole est facile, activer des sous-groupes virtuels est instantané (vive la téléportation !), le fil de conversation permet de faire s’exprimer autrement les participants notamment les moins à l’aise, d’aller chercher des réactions écrites en direct, et même de discuter entre participant.e.s, co-écrire en direct sur un document partagé à l’écran est plus facile que jamais, des sondages en direct peuvent être créés à tout moment pour mesurer les convergences et les dissensus et en discuter ensemble, etc. Les pauses ne se font pas ensemble autour d’un café, mais peuvent se faire autour d’une vidéo, d’un partage de playlist musicale, voire d’une performance musicale par un.e participant.e…

BOLIVIA

5) On redouble d’imagination

Le tout en ligne nous permet de mettre à l’épreuve notre créativité d’animateur.trice.s : sondages instantanés, visionnage de vidéos, interventions extrêmement courtes de témoins du monde entier, co-écriture en direct via le fil de conversation ou des outils type google doc, alternance éclair entre des sous-groupes et des plénières grâce à une répartition instantanée…

Cette situation, si elle devait perdurer, doit enfin nous interroger sur le développement de méthodes hybrides : au-delà d’une montée en puissance du numérique synchrone (et oui, le numérique, ce ne sont pas que des modalités asynchrones comme le confinement nous a permis de le (re)découvrir) , il nous faudra peut-être demain davantage parier sur du présentiel asynchrone : des kits de conversation citoyenne « Do it yourself » à faire en famille, avec ses collègues, au sein d’un club de ping-pong, d’une classe de 4ème ou d’un foyer de maison de retraite ; des micro-agoras dans les marchés, des enquêtes citoyennes… en attendant de pouvoir comme avant mars 2020 se réunir en grand groupe dans des conditions sanitaires et délibératives satisfaisantes.

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