CONTEXTE ET OBJECTIF :
Le 6e rapport du GIEC confirme que les activités humaines ont provoqué un réchauffement climatique sans précédent et les événements climatiques extrêmes (canicules, sécheresses, pluies torrentielles) deviennent plus fréquents et intenses.
En France, le Haut Conseil pour le Climat prévoit un réchauffement de la France métropolitaine de 2°C d’ici 2030 et de 4°C d’ici la fin du siècle, sans changements majeurs dans les politiques actuelles. La métropole de Lyon est l’un des territoires qui se réchauffe le plus vite en France métropolitaine. Le diagnostic territorial réalisé par la Métropole de Lyon dans le cadre de la révision de son plan climat (Plan Climat Air Énergie Territorial – PCAET) rappel que les températures augmenteront de plus de 4°C d’ici 2100. Les vagues de chaleur et les canicules se multiplient. La métropole devrait connaître jusqu’à 40 nuits tropicales (c’est-à-dire une température qui ne descend pas en dessous de 20°C) en moyenne par an en 2050 soit 2 à 3 fois plus qu’aujourd’hui. Il est nécessaire de rappeler que ces phénomènes, outre leur impact sur l’économie et le confort de vie des habitants s’accompagnent d’un coût humain. En 2023, Santé Publique France estime que 796 morts prématurées sont dues à la canicule dans la région.
La Convention Métropolitaine pour le Climat s’inscrit dans ce contexte. Elle répond à la nécessité pour la Métropole de Lyon de renforcer son adaptation au changement climatique, notamment dans le cadre du PCAET. Cette démarche participative s’appuie sur une volonté politique d’impliquer directement les citoyen-ne-s dans l’élaboration des réponses aux défis climatiques, en particulier face aux phénomènes extrêmes comme les vagues de chaleur, qui deviennent de plus en plus fréquentes.
L’objectif est de définir des priorités d’adaptation, en prenant en compte les vulnérabilités spécifiques du territoire, afin de renforcer la résilience locale. Les recommandations finales seront ensuite intégrées aux politiques publiques locales, influençant ainsi les stratégies du PCAET. Cette approche participative permet non seulement de trouver des solutions adaptées aux besoins réels des habitant-e-s, mais aussi de légitimer l’action publique en l’alignant sur les attentes des citoyen-ne-s.
MODALITES DE LA MISSION
Avec Planète Citoyenne, notre intervention se structure autour d’une méthodologie participative et progressive, répartie sur cinq week-ends de travail collectif. Durant ces sessions, les 100 citoyen-ne-s tiré-e-s au sort, soutenu-e-s par des expert-e-s, échangent et délibèrent sur les solutions d’adaptation climatique les plus pertinentes pour leur territoire.
Les modalités d’intervention incluent divers ateliers participatifs qui permettent aux participant-e-s de s’exprimer et de réfléchir en profondeur. Ces ateliers sont complétés par des auditions d’acteur-ice-s locaux-ales pour enrichir les perspectives, ainsi que par des visites de terrain afin d’observer des propositions pilotes d’adaptation.
L’approche méthodologique repose sur le modèle „tête – corps – cœur“, conçu pour stimuler l’intelligence analytique (tête), encourager l’expression émotionnelle face aux enjeux environnementaux (cœur), et inciter à l’action concrète (corps). Cette démarche holistique permet aux citoyen-ne-s de comprendre en profondeur les défis climatiques, de se sentir impliqué-e-s émotionnellement et de s’engager activement dans des initiatives locales.
En parallèle, Missions Publiques assure la modération des sessions, la coordination des communications avec les citoyen-ne-s, et la synthèse des échanges pour garantir une progression cohérente tout au long du projet.
En chiffres
Toutes les informations sur la démarche, ici.